Aujourd’hui je reviens sur mon sujet de mémoire, la risographie.
Je voulais vous parler de cette technique d’impression. Ce dérivée de l’offset utilise un système de stencil et permet des tirages en couleur.

Retour sur l’histoire de la risographie
La risographie à été inventé au Japon par Noboru Hayama en 1946. Porté par son idéal d’un futur meilleur, il donne « RISO-SHA » comme nom à son studio, ce qui signifie « idéal » en japonais.
Quelques années plus tard, dans les années 50, la première encre à émulsion est commercialisé. Cette innovation à succès permet un activité complète de conception, fabrication et commercialisation de système d’impression. RISO conquiert le marché notamment avec le RISO Graph, lancé en 1958. L’entreprise continue de s’imposer comme leader du marché de l’impression au Japon et continue d’innover. En 1980 il commercialise ses premiers duplicopieurs. (il s’agit d’un second nom de la risographie, aussi parfois abrégé « copieur » ou « riso »). Ces derniers deviennent la références pour les institutions grâce a leur rapidité d’exécution et leur faible coût. Riso poursuit sa croissance et se développe à l’internationale, comptant aujourd’hui 3600 collaborateurs présents dans 150 pays à travers 26 filiales dont RISO France créée en 1991.
Aujourd’hui, c’est l’une des techniques les plus importantes pour la production de zines, d’affiches, d’art graphique et de petites publication en raison de son efficacité, de son faible coût et de son esthétique caractéristique.
Comment ça fonctionne la rispgraphie ?
La risographie se situe entre une impression sérigraphie et une impression offset. Le visuel à imprimer est reproduit par un système de tramage sur une maquette perforée, aussi appelée master. Cette maquette est enroulée autour d’un tambour chargé d’encre. Le papier passe en machine autant de fois que le visuel possède de couleur. Ce procédé apporte donc son lot de défauts d’alignement ce qui donne tout son charme à cette technique. Étonnamment, lorsque l’on interroge les artistes ou les studios de risographie c’est la notion d’imperfection qui plait en premier lieu. Le reflet d’un travail artisanal et la présence d’une marge d’erreur, une notion d’inattendu et de surprise lors de l’impression rend cette technique et chaque exemplaire unique et surprenant.
En quoi la risographie est-elle écologique ?
Je vais maintenant vous expliquer les différents aspects qui font de la risographie une option respectueuse de l’environnement.
Les encres
Réalisées à base de soja, c’est une alternative beaucoup plus écologique comparées aux encres traditionnelles. Ces dernières sont à base de solvant, nocives pour les usagers comme pour l’environnement. Elles possèdent plusieurs avantages comme le fait qu’elles soient biodégradables, ce qui réduit l’impact environnemental en fin de vie. Elles émettent moins de Composés Organiques Volatils (C.O.V.). Ces substances chimiques contribuent à la pollution de l’air et induisent des problèmes de santé aux personnes qui les manipulent. Pour finir, le soja est une ressource renouvelable. Contrairement encres traditionnelles à base de solvants créées a partir de produit pétroliers.
Le papier
Cette technique fonctionne parfaitement bien avec des papiers recyclés et non couché. Ces papiers peu traités et issus de fibre végétales de seconde vie réduisent l’impact environnemental lié à la production du papier. Ce choix va donc avoir un impact direct sur la réduction de la déforestation. Ils nécessitent moins de produits chimiques tels que le chlore utilisé pour le blanchiment d’un papier neuf. Moins de produits chimique pour leur fabrication et aussi moins d’eau et d’énergie. Le papier recyclé en consomme beaucoup moins à sa production.
La consommation énergétique
L’impression riso est un processus à froid, l’absence de chauffage réduit considérablement la consommation d’énergie. Les encres ne nécessitent pas de chaleur pour être fixées au papier. Il existe un mode de veille et de démarrage rapide des machines riso. Ce qui minimise une fois de plus leur consommation énergétique en période d’inactivité. Ce procédé est intéressant car les machines peuvent avoir des périodes d’inactivités fréquentes.
Les déchets
La risographie génère moins de déchets. Les pochoirs en papier cirés, bien qu’ils soient à usage unique, n’en restent pas moins biodégradables. Mais la machine en elle-même produit moins de déchets électroniques. Car ils sont conçus pour être durables et économes en énergie.
Les tirages
Pour finir, pour être rentable en risographie il n’est pas nécessaire de produire des tirages massifs. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle cette technique est particulièrement adaptée pour les petits tirages. Cela permet une production à la demande, ce qui réduit le gaspillage de papier d’encre, et encore une fois d’énergie ainsi que de temps. De plus, les erreurs d’impression peuvent être corrigées facilement et à moindre coût, évitant ainsi la surproduction et le gaspillage associé.
Cette technique se révèle être une alternative écologique significative par rapports aux autres techniques d’impression. Son efficacité énergétique, ses encres naturelle, l’utilisation de papier recyclé, sa capacité à réduire les déchets en font une technique minimisant l’impact environnemental. Elle reste parfaitement adaptée aux besoin des créateurs et des entreprises engagées dans une démarche durable.
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