Mon fanzine

J’ai créé mon propre fanzine !

Mon projet de fin d’études portait sur la risographie comme procédé écologique. Pour accompagner mes écrits j’ai réalisé un fanzine traitant d’éco-conception et interrogeant des studios d’impression ainsi que des artistes utilisant cette technique.

L’idée du concept

Je rêvais depuis longtemps de créer un média participatif mettant en lumière des artistes et des studios internationaux. J’ai donc conçu un questionnaire, s’apparentant davantage à une interview, afin de recueillir leurs témoignages.

Rizine est ainsi progressivement devenu un fanzine biannuel, disponible sur abonnement. Son objectif est de présenter la risographie à travers les pratiques variées d’artistes, de studios et de graphistes. Chaque numéro, sous forme d’une pochette regroupant différents documents, s’intéresse à une entité monographique à travers les réponses à mon interview et la présentation de son travail.

La pochette comprend également un colophon à double usage : d’un côté, l’édito ; de l’autre, lorsqu’on le retourne, un marque-page. Un autre support se concentre davantage sur l’histoire de la risographie et des fanzines, avec une approche pédagogique et éducative.

Bien entendu, ce projet est imprimé par un studio spécialisé en risographie, faisant de cette aventure ma première expérience concrète avec cette technique d’impression, et venant ainsi clôturer ce projet de manière idéale.

La rencontre d’artistes et de studio 

Pour découvrir cette technique, j’ai commencé par acquérir des livres sur le sujet. Deux ouvrages ont particulièrement retenu mon attention : « Riso Mania« , qui explique précisément le fonctionnement de ce procédé, et  « Art Riso« , qui présente de nombreux studios à travers le monde.

Souhaitant approfondir mes recherches, j’ai exploré un maximum de studios, en privilégiant Instagram comme principal outil. Ce réseau social s’est révélé idéal, car les studios y partagent largement leur travail et leurs impressions. Je me suis ainsi constitué une liste complète des différents studios que je découvrais.

J’ai alors commencé à contacter ces studios, d’abord en France, puis à l’international : Mexique, Canada, Suisse, Royaume-Uni, Écosse, Slovaquie… J’ai réalisé une interview approfondie afin de mieux connaître mes interlocuteurs : comment ils avaient découvert la risographie, comment ils faisaient face aux contraintes de cette technique, quelles étaient leurs propres difficultés, et ce qu’ils pensaient de l’impact écologique de ce savoir-faire.

Au total, j’ai recueilli une dizaine de témoignages venus des quatre coins du monde. Grâce à leurs réponses, j’ai énormément appris sur cette technique. C’est ainsi que m’est venue l’idée de réutiliser ces témoignages dans mon fanzine. Chaque numéro étant dédié à une entité monographique, quoi de mieux que de laisser ces artistes s’exprimer, tant à travers leurs créations que leurs réflexions sur la technique qui les fait vibrer ?

Que contient mon fanzine

Souhaitant que mon fanzine s’apparente à une pochette contenant différents supports, j’ai décidé de travailler sur deux A3. Véhiculant des valeurs d’éco-conception, j’ai réfléchi mon fichier afin qu’il n’y ait pas de gâche. Je voulais aussi composer ma pochette de différents supports, formats et pliages. Ma pochette se compose donc de :

Un A3 complet qui sera plié. Il met en avant différentes œuvres de l’artiste, notamment un poster.

Un second A3 découpé en deux parties, formant chacune un A4 :

  • Un colophon, découpé dans la longueur du premier A4, qui contient l’édito et explique le projet sur son recto. Sur son verso, on retrouve une œuvre, ce qui permet de conserver ce support puisqu’il se transforme facilement en marque-page.
  • La seconde partie de cet A4 est composée du témoignage de la personne mise en lumière. On y retrouve une photo du studio ou de l’artiste ainsi que l’intégralité de l’interview.

Le dernier support traite d’un sujet différent à chaque numéro, gravitant autour de la risographie ou de l’éco-conception en général. Il s’agit d’une brochure à vocation pédagogique.

Comment j’ai réalisé mon fanzine

Pour créer mon fichier, j’ai d’abord fait des tests sur papier. J’ai pris des feuilles et testé différents pliages et formats afin de choisir la disposition de mes supports. Une fois ce choix établi, j’ai également ajouté des repères sur mes feuilles pour anticiper les pliages. En fonction de ceux-ci, je devais parfois prévoir un éventuel retournement du visuel.

J’ai ensuite déterminé quels supports serviraient à quel type de contenu. Mon premier choix s’est basé sur l’espace disponible sur chaque support afin d’assurer une mise en page homogène. Une fois le sens et les dimensions bien définis, je suis passé à la mise en page informatique.

Pour cela, j’ai utilisé la suite Adobe, et notamment InDesign. J’y ai créé un gabarit en reprenant les dimensions relevées manuellement lors de mes tests papier. J’ai ensuite commencé à insérer le contenu disponible, comme les témoignages recueillis et les œuvres qui m’avaient été envoyées.

J’ai sélectionné les artistes et les studios à mettre en avant dans ce média en fonction de la pertinence de leurs retours ainsi que par affinité graphique.

C’est le Studio Fidèle, à Paris, avec qui j’ai eu la chance d’échanger sur mon projet, qui a imprimé mon fanzine.

J’ai préparé les trois premiers numéros de ce fanzine et imprimé le premier. Actuellement, il n’est pas disponible, mais si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à me le faire savoir. Peut-être que ce projet mérite de voir le jour !

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